Sortie ciné Madrigal/Narayama Bushiko

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Sortie ciné Madrigal/Narayama Bushiko

Messagede Redge » 12 Nov 2007 17:40

J'ai bien envie de me faire un ciné cette semaine, ce sera ce jeudi 15 autour de 20h00 au CAC Voltaire à Genève. Avec un nom de salle comme ça comment refuser?
Deux choix de films qui commencent à la même heure au lieu en question:
A 20h15: Madrigal de Fernando Perez (descriptif suit), en Première Vision.
A 20h15: Narayama Bushiko (la ballade de Narayama) de Keisuke Kinoshita (descriptif suit).

Je propose comme lieu de rendez-vous le Café Ethno tout proche (il est situé au début du Losange de Plainpalais en venant de la gare) à 18h30: comme ça on a le temps de boire une Guinness et d'y aller, au CAC!
:D
Je vous invite donc à me rejoindre à 18h30, usez de ce forum pour me dire si vous venez!
Il y a un petit Bonus pour les fous après: il y a "Collateral" et "Hatsukoi Jigoku-hen" aka en français "1er amour version infernale" qui suivent, si d'aventure vous voulez rester au ciné y passer la nuit.
Yahoo! ;)

MADRIGAL:
Madrigal
Fernando Pérez
Cuba, 2007


«Tout n’est pas ce qui paraît être…» Voici la phrase qui résonne dans le film Madrigal de Fernando Perez, le réalisateur cubain de Habana Suite. Le jeu entre le réel et l’artificiel est fascinant dans Madrigal. Le récit raconte une histoire d’amour fou entre Javier, un jeune acteur de théâtre, et Luisita, une fille complexée et secrète. Le début de leur aventure est marqué par les méfiances de Luisita envers Javier et par les mensonges de ce dernier: il ne croit plus à l’amour et veut seulement profiter de la relation pour se procurer un appartement. Mais la découverte de la beauté intérieure de Luisita l’amène vers un amour profond et idéalisé. L’épilogue présente une histoire d’amour futuriste qui se déroule en 2020 et qui sort de la plume de Javier, alimentée par sa propre expérience amoureuse. Le Conte de Javier nous plonge dans un monde érotisé où le sexe, dépourvu de sentiment, est la valeur principale.

«Il ne faut pas se fier aux apparences» aurait pu être le titre de ce nouveau film de Fernando Pérez, tant ce dicton populaire court tout au long du film, revenant dans les dialogues, dans les situations, menant les personnages là où ils ne voudraient pas, ou ne devraient pas, aller. Il ne faut pas se fier aux apparences car derrière le titre précieux et à première vue vieillot, Madrigal, il se cache une œuvre avant tout passionnée et profondément contemporaine.

Madrigal, ce pourrait être aussi «On ne badine pas avec l'amour», où les sentiments amoureux sont entravés par des considérations - des besoins? - pratiques ou financières. Où le terre à terre et les nécessités de survie empêchent cette quête du bonheur auquel chacun aspire. Comme pour tous les autres films de Fernando Pérez, celui-ci n’entre dans aucune des catégories classiques. Il est proche, pourtant, d'un genre littéraire aujourd'hui quasiment disparu, tant il fut galvaudé, le conte philosophique. Mais ici, le genre n’est pas daté, car il a su allier l’humour noir (autorisant les allusions politiques à peine voilées) au romantisme le plus profond, permettant d’ailleurs une lecture universelle de cette histoire.

Tout ce contenu ne serait rien sans les images, bien sûr, puisque nous sommes au cinéma. Celles-ci savent transcender les scènes et les sentiments, déjouer les pièges et les lieux communs (qui ne peuvent manquer comme dans toute histoire d'amour) pour nous surprendre encore, même souvent nous déstabiliser. Car Fernando Pérez a, comme à son habitude, chassé les évidences, cherché les contre-pieds pour pousser le spectateur à l'ouverture. Dans ce monde qui se ferme de plus en plus, c'est, là encore, le visionnaire qui s'exprime.
Martial Knaebel

Et NARAYAMA BUSHIKO:

Inspirée d'un texte de Fukazwa Shichirò écrit en 1956, "La ballade de Narayama" est probablement le plus beau film du maître japonais Shohei Imamura, une histoire émouvante sur les questions primordiales de l'existence, mise en scène dans un paysage d'une extraordinaire beauté, dans une nature à laquelle l'homme appartient.

Si le vieux maître japonais Shohei Imamura a situé son film dans le passé, c'est afin de souligner que notre société actuelle perd, ou a perdu en partie depuis longtemps déjà les vraies valeur de la vie. La ballade de Narayama est un livre d'images opulent, venu d'une époque où l'existence se rattachait à la terre, où la nature dominait chaque événement, de l'ivresse amoureuse à la mort. Nous pénétrons dès les premières images dans le paysage hivernal d'une vallée de montagne retirée, aspirant à la chaleur que promettent les petites cabanes nichées en son creux. Bientôt le printemps fera fondre la neige, et la vie se déploiera dans toute sa munificence.

C'est dans le temps compris entre deux hivers que s'accomplit cette ballade, dont l'histoire est la vie même, dans la profusion de ses manifestations. Au cours de la narration, on verra peu à peu se détacher une figure centrale, celle de la grand-mère Orin. Nous la suivrons en automne dans la montagne, où selon la tradition elle se rend pour mourir. En paix avec elle-même, son existence terrestre achevée dans une sérénité reconnaissante, la septuagénaire se fait porter par son fils sur le mont de la mort et ­ on ne peut guère imaginer évocation plus saisissante ­ prend congé de la vie. Venir et partir en sont deux des composantes, et c'est d'elles que traite le film, de ces deux pôles entre lesquels se dessine l'existence.

Walter Ruggle
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Re: Sortie ciné Madrigal/Narayama Bushiko

Messagede Xahag » 12 Nov 2007 17:50

pas dispo. Heureusement, sinon j'aurais du lire le résumé.
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Re: Sortie ciné Madrigal/Narayama Bushiko

Messagede CalamityJenni » 12 Nov 2007 18:14

Hmmm... jolie présentation, mais je préfère continuer à être une incomprise passionnée des films de série B/Z, surtout si il y a des zombies dedans ;)

Cela dit, on peut faire un cross-over zombies/film asiatique, j'en connais un!! (sisi: Versus, très bon!) :P
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Re: Sortie ciné Madrigal/Narayama Bushiko

Messagede Bobo » 12 Nov 2007 18:59

Pareil que Xa....la bonne bière blanche allemande m'attends :D
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Re: Sortie ciné Madrigal/Narayama Bushiko

Messagede Redge » 12 Nov 2007 19:09

Diantre! Hü! Je vais me retrouver tout seul si cela continue ainsi! A voir des films bizarres dans un lieu sombre!
Mais Bobo, tu peux me DHLer une petite bière blanche pour la soirée, j'en tiendrai compte à Venatores Demonium!!
:D
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Re: Sortie ciné Madrigal/Narayama Bushiko

Messagede Bobo » 12 Nov 2007 19:42

j'essaierai d'y penser.... ;) ou du moins d'en ramener...c'est quand même la spécialité des moines alors une ch'tite bière pour fêter le début de la campagne ça parait naturel
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Re: Sortie ciné Madrigal/Narayama Bushiko

Messagede Eminseb » 12 Nov 2007 20:12

Redge téléphones-moi.
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